Le fonds d'investissement lyonnais Capital Export mise sur des PME innovantes et étudie actuellement de nouveaux projets en Auvergne-Rhône-Alpes, comme l'explique Jean-Mathieu Sahy, fondateur-associé.
Jean-Mathieu Sahy, qu'est-ce qui différencie Capital Export ?
Nous avons un positionnement unique parmi les fonds d'investissement small cap car nous couplons une offre classique d'apport en fonds propres avec une expertise et un réseau à l'étranger. Ce véritable appui international est très recherché par les dirigeants qui veulent se projeter sur des grands marchés comme les Etats-Unis, la Chine, l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est, NDLR)… Nous pouvons, par exemple, les aider à nouer des partenariats de distribution ou à approcher des concurrents locaux pour un rachat.
Capital Export : "Nous avons 300 millions d'euros d'actifs sous gestion"
Dans quels types d'entreprises investissez-vous ?
Nous prenons des participations dans des PME innovantes qui évoluent sur des niches de marché et qui exportent déjà. Ces entreprises disposant d'un important savoir-faire technique ou technologique sont issues du secteur de la santé (20 %), des logiciels-technologies de communication (20 %), de l'environnement-énergie (20 %) et des industries de pointe (40 %).
Quelles entreprises régionales accompagnez-vous ?
Nous avons des participations au sein d'Ilo Technology (38), spécialisé dans les films chauffants, de Verdot (63), fabricant d'équipements pharmaceutiques, et de Repack (71) qui développe des solutions d'étanchéité. Deux nouveaux projets en Auvergne-Rhône-Alpes sont à l'étude, l'un dans le secteur du logiciel, l'autre dans les produits de finition.
Quel est votre rythme d'investissement ?
En 2022, nous avons concrétisé cinq projets. Nous avons quelque 800 PME dans notre base de données et nous en étudions une cinquantaine par an dont une vingtaine de manière approfondie pour réaliser trois à cinq opérations par an. Nous investissons entre 5 et 20 millions d'euros par opération. Aujourd'hui, nous avons 300 millions d'euros d'actifs sous gestion et nous voulons doubler à dix ans.