C'est une première en France et ça se passe à Chassieu. La Ville a sollicité Greehill pour scanner et créer un jumeau numérique de chacun de ses quelques 4 000 arbres.
Entre le 9 et le 12 juin, les habitants ont donc assisté à un étrange balai dans les rues de la commune. En effet, la filiale française de la société hongroise a méthodiquement parcouru les moindres recoins de la ville afin de scanner chaque arbre.
Chassieu : 4 000 arbres scannés pour créer une carte d'identité
Pour réaliser ce travail d'inventaire, tout un arsenal de pointe a été mis en œuvre avec une voiture et un rover tout terrain équipés de scanners mobiles, de lasers Lidar et de caméras de haute technologie. Des données satellite et de l'intelligence artificielle ont également été utilisées.
"Ce recensement n'avait jamais été effectué. La méthode traditionnelle est longue et onéreuse. Nous avons donc opté pour ce procédé révolutionnaire, plus rapide, plus complet et moins cher, qui nous permettra d'avoir une carte d'identité de chaque arbre", explique Nicole Sibeud, adjointe au développement durable, à l'urbanisme, aux grands projets et aux mobilités à la Ville de Chassieu.
Des données économiques et écologiques
D'ici septembre, cette campagne de mesures se matérialisera par la création d'une base de données dans laquelle chaque arbre aura son double numérique. Des informations métriques et structurelles sur l'essence, l'âge, l'état de l'arbre, la biomasse des feuilles, la structure des branches, le diamètre à hauteur de poitrine, les fragilités éventuelles... seront mises à disposition du service espaces verts de la Ville.
Greehill fournira aussi des données économiques, comme le coût de remplacement, et des indications sur les bénéfices écologiques tels que la quantité de particules fines absorbées, la production d'oxygène ou encore le confort thermique apporté grâce aux îlots de fraîcheur. Loin d'être gadget, ce minutieux recensement permettra d'améliorer la gestion des arbres avec des plans d'actions plus efficaces.
Un budget de 7 000 euros pour réaliser une campagne de mesures
"Notre but est de mieux connaître notrepatrimoine arboré et de définir des stratégies de plantation en fonction de certaines évolutions. Cet outil servira aussi àanticiper des interventions sur des arbres présentant un danger afin de garantir la sécurité", détaille Nicole Sibeud.
Il sera ainsi plus simple d'identifier les arbres à couper et à préserver, mais aussi les espèces à privilégier lors des replantations compte tenu du réchauffement climatique. Cette opération, dont le coût s'élève à 7 000 euros, sera renouvelée en 2024 et 2025 pour obtenir de nouvelles données et faire un comparatif avec le précédent inventaire.