Plusieurs centaines de taxis lyonnais ont bloqué quelques rues à proximité du siège de la Métropole de Lyon dans le quartier de la Part-Dieu lundi 26 juin. Ils prévoyaient de recommencer mardi, alors que le conseil métropolitain doit se poursuivre après des délibérations sur la ZFE et le règlement local de publicité.
Un groupe de plus de 150 chauffeurs de taxis a même forcé l'entrée de la Métropole pendant la tenue des débats, ce qui a entraîné une interruption de plus de 10 minutes de la séance.
La raison ? Les taxis dénoncent la création prochaine par l'exécutif de licencesgratuites et non-cessibles. Pour les organisations de taxis, il n'y a pas assez de travail, la demande a baissé, il n'y pas de besoin de créer de nouvelles licences.
"Ce ne seront que quelques dizaines seulement", soutient pourtant le vice-président, Jean-Charles Kolhaas, chargé des déplacements et de la logistique urbaine. La Métropole de Lyon a invité les représentants des taxis le 5 juillet, pour échanger sur l’ensemble des modalités de ce projet.
Taxis à Lyon : envolée des prix des licences et des loyers
"Depuis 2012, le nombre de licences de taxis n’a pas évolué, environ 1400, alors même que la population de la métropole s’est accrue de plus de 100 000 habitants et que les nuitées touristiques ont progressé d’environ 25 %", affirme le vice-président Jean-Charles Kolhaas.
Depuis quatre ans, le secteur connaît une envolée des prix des licences (près de 100 % d’augmentation, pour atteindre 150 000 euros et plus), qui se répercute sur les loyers demandés aux locataires gérants (près de 100 % d’augmentation également, pour atteindre 1 500 euros par mois et plus).
La réunion de concertation à venir est "précisément organisée pour échanger sur les conditions d’attribution de licences nouvelles, en nombre et en conditions d’exploitation", défend la Métropole devant des chauffeurs de taxis qui, pour l'instant ne veulent rien entendre.
Le président de la Métropole, Bruno Bernard, doit recevoir les représentants des taxis à 18 h ce lundi. Ils doivent aussi rencontrer les présidents de groupes politiques de la Métropole mardi 27 juin.