D'abord éditeur de logiciels, Beautifool Planet s'est spécialisé sur les registres distribués, la blockchain, le pair-à-pair et le web décentralisé. Premier cas d'usage issu de ce concentré de technologie, l'application mobile La Farmilière est en phase de test avant son lancement à la rentrée.
"Sans intermédiaire et sans commission sur les ventes, cet outil recrée des marchés alimentaires de proximité sous format virtuel en mettant en relation des agriculteurs et des consommateurs. Notre business modèle repose sur un abonnement au service payé par les agriculteurs qui peuvent se regrouper dans des communautés pour proposer une offre globale de produits", explique Laure Favre, co-fondatrice de la solution avec Bertrand Perrin.
Basé sur des algorithmes et l'intelligence artificielle, un système d'agrégation des préférences des consommateurs et des contraintes des agriculteurs permet ensuite d'optimiser la logistique et d'identifier le meilleur point de retrait.
La Farmillière : dupliquer le modèle dans le Sud-Ouest et en Paca
En septembre, une centaine d'agriculteurs régionaux répartis dans une dizaine de communautés devraient présenter leurs produits et récolter directement les fruits de leur labeur. Pour dupliquer ces réseaux alimentaires éthiques et locaux, Beautifool Planet prévoit une levée de fonds en fin d'année.
"Nous pourrons ainsi recruter et exporter le modèle dans le Sud-Ouest et en Paca en 2024", partage Laure Favre qui ajoute que le projet, qui a nécessité cinq ans de R&D, bénéficie du soutien financier de l'Etat et de la Région dans le cadre du PIA 3 régionalisé (programme des investissements d'avenir) et du volet innovation régionalisé de France 2030. A moyen terme, la solution pourrait aussi s'adresser aux restaurants et aux cantines scolaires.