Auvergne-Rhône-Alpes occupe solidement la deuxième place du nombre de transactions enregistrées. Avec 167 cessions-acquisitions dénombrées l'an dernier, soit 15 % des transactions de France métropolitaine, la région se classe loin derrière l'Ile-de-France, qui comptabilise 367 opérations, mais aussi loin devant l'Occitanie qui occupe la troisième place avec 85 opérations.
In Extenso Finance, coauteur de ce panorama avec Epsilon Research, note ainsi que "dans un contexte plutôt baissier, la région garde une bonne dynamique M&A et le nombre de cessions d'entreprises recensées reste stable par rapport à 2021".
Autre fait marquant : les acquisitions réalisées en 2022 ont, en grande majorité, porté sur des sociétés valorisées entre 5 et 50 millions d'euros. Cent opérations dont la valorisation dépasse 5 millions d'euros ont été recensées dans la région alors qu'il n'y en avait que 66 en 2021.
Auvergne-Rhône-Alpes : 47 opérations dans les technologies-média-télécommunications
Côté secteurs d'activité, la branche technologies-média-télécommunications (TMT) arrive largement en tête. "Avec 47 opérations réalisées dans le secteur des TMT, dont plus d'un tiers dansles logiciels, Auvergne-Rhône-Alpes s'illustre par ledynamisme et l'attractivité des sociétés de la tech sur son territoire", commente Christophe Del Toso, directeur associé d'In Extenso Finance.
Le rachat de Notilus par Cegid figure parmi ces opérations significatives. Si les TMT se taillent la part du lion, il faut souligner la diversité des secteurs d’activité qui marque le panorama. Dans les services aux entreprises et aux particuliers, 31 opérations pour une valorisation estimée à 12,3 millions d'euros sont dénombrées, puis viennent les biens d'équipement avec 23 opérations pour une valorisation de 13,7 millions d'euros et le BTP avec 22 opérations pour un montant de 15,6 millions d'euros.
18 % d'acquéreurs étrangers en Auvergne-Rhône-Alpes
Si 82 % des acquéreurs sont français, la part des acquéreurs étrangers remontent à 18 %, contre 14 % en 2021, dont 9 % de la zone euro, 1 % d'Europe hors zone euro, et 8 % du monde. Au niveau national, les entreprises d'Auvergne-Rhône-Alpes restent particulièrement attractives pour les acquéreurs de la même région qui représentent une part stable de 39 %, suivis des acquéreurs d’Ile-de-France, dont la part a fortement progressé passant de 27 % en 2021 à 37 % en 2022.
Trois acquisitions sur quatre sont réalisées par des sociétés, cotées ou non cotées, mais la part des fonds d’investissement est en forte progression et atteint 25 %, contre 16 % en 2021, alors que la moyenne nationale est à 22 %.
Sur la réserve en 2021 où ils ne constituaient que 8 % des vendeurs, les fonds ont également mené l'an dernier une stratégie soutenue de cession de leurs participations dans la région puisqu'ils représentaient 21 % des vendeurs.