AccueilActualitéLe bail réel solidaire, une arme efficace contre la crise du logement ?

Le bail réel solidaire, une arme efficace contre la crise du logement ?

Le 7 juin, la Métropole de Lyon a inauguré le premier programme en bail réel solidaire de la Foncière solidaire à Villeurbanne. Sur fond d'inquiétude quant aux annonces du gouvernement.
Le programme, porté par la Foncière solidaire à Villeurbanne, compte huit logements en bail réel solidaire.
© A. D. - Le programme, porté par la Foncière solidaire à Villeurbanne, compte huit logements en bail réel solidaire.

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Acheter les murs de son logement (le bâti) mais pas le terrain (le foncier) : tel est le concept du BRS, le bail réel solidaire. Mercredi 7 juin, à Villeurbanne, un programme de huit logements en BRS a été inauguré au 23, rue Jules-Guesde, Le Verger.

Ce programme, construit par le promoteur Nexity, est le premier porté par la Foncière solidaire du Grand Lyon, et le deuxième à voir le jour sur la commune. Il comprend également quatre logements sociaux acquis en Vefa par Est Métropole Habitat et cinq logements en accession libre.

Bail réel solidaire : accéder plus tôt et plus facilement à la propriété

Le principal intérêt de ce dispositif ? Accéder plus facilement à la propriété, notamment pour les jeunes foyers. "Aujourd’hui, l’âge moyen d’accession à la propriété est de 37 ans !", s’est étranglée Véronique Bédague, PDG de Nexity. Dans les logements en BRS de Villeurbanne, "le prix au mètre carré est presque moitié moins élevé que sur le marché", a précisé Bruno Bernard, président du Grand Lyon.

En effet, le prix moyen de vente en BRS sur la métropole s’élève à 2 904 euros/m2 habitable contre 5 370 euros /m2 habitable dans la Métropole et 6 361 euros/m2 habitable dans Lyon intra-muros en 2022 ! Lorsque le propriétaire revend son bien en BRS, la plus-value est limitée, contrôlée par la Foncière immobilière. Une façon de lutter contre la spéculation.

"Notre objectif est d’atteindre 1 000 logements en BRS par an", a expliqué Renaud Payre, président de la Foncière solidaire et vice-président de la Métropole en charge de l’Habitat et du Logement. "Pour l’heure, 1 056 logements sont engagés", a-t-il précisé, évoquant des secteurs tels que la ZAC de la Saulaie à Oullins, Saint-Genis-Laval, Caluire, l’Ouest lyonnais, Craponne…

"Le BRS, c’est du logement social"

Et d’insister : "Le BRS, c’est du logement social". En effet, pour accéder à ce dispositif, les propriétaires ne doivent pas dépasser un certain niveau de revenus. A Villeurbanne par exemple, un foyer de deux personnes ne peut pas gagner plus de 46 759 euros pour bénéficier d’un achat en BRS. Or, "quand j’entends la Première ministre dire qu’il faut étendre ce dispositif, je l'interprète par "il faut déplafonner". Ce serait une grave erreur. Il faut conserver ces produits pour les classes populaires et moyennes", assure Renaud Payre.

L’élu, membre du Conseil national de la refondation (CNR) Logement, n’a pas caché son "amertume" quant aux annonces du gouvernement, le 5 juin, pour lutter contre la crise du logement.

Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, également impliqué dans les travaux du CNR, avait déclaré, par voie de communiqué, "partager la déception des acteurs du logement". Il estime toutefois que "la volonté de renforcer le BRS va dans le bon sens. Cela permet aux Français de se loger dignement et de se projeter."

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