À l’étude depuis deux ans, le projet de biocluster de dimension mondiale dédié à l’innovation en maladies infectieuses verra bien le jour à Lyon. Retoqué en fin d’année dernière, le dossier a été de nouveau présenté le 16 février dernier, dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le gouvernement, pour faire émerger de grands bioclusters thématisés.
Retravaillé par l’ensemble des partenaires impliqués dans cette aventure, il a cette fois retenu l’attention de l’État. Il bénéficiera donc des financements qui seront dégagés pour relancer et consolider la politique de recherche et de production en santé.
Quelque 300 millions d'euros seront consacrés à la création de ces bioclusters, qui seront abondés par des financements privés et des collectivités territoriales.
Biocluster à Lyon : un projet porté par Lyonbiopole
Porté par Lyonbiopole, le projet BCF2I repose sur l’implication d’acteurs régionaux et franciliens aux compétences diverses et complémentaires. À commencer par celles des trois grands industriels qui se sont engagés pour assurer son succès : bioMérieux, Sanofi et Boehringer Ingelheim.
L’écosystème régional, composé de petites entreprises très innovantes, comme Nosopharm, MagIA Diagnostics, Osivax… et d’acteurs académiques de premier plan, notamment l’Université Claude Bernard Lyon 1, les équipes de l’Inserm ou encore celles des HCL, s’impliquera également à leur côté.
"Nous pourrons aussi compter sur la participation active de grands institutionnels franciliens comme l’Institut Pasteur et l’ANRS MIE", ajoute Florence Agostino-Etchetto, directrice de Lyonbiopole.
Une implantation physique au cœur du biodistrict Lyon-Gerland
"Tous ensemble, nous avons profité du temps qui nous avait été accordé pour améliorer le dossier", poursuit-elle. En développant notamment la vision conjointe des acteurs engagés dans ce projet, sur les deux champs que sont les maladies infectieuses émergentes et la résistance antimicrobienne.
"Ce sont les deux axes que nous avions retenus à l’origine et sur lesquels nous avons pu approfondir la vision que nous souhaitions déployer, mais aussi la meilleure manière pour aller plus vite et plus loin collectivement dans le développement de solutions et de produits pour lutter contre ces maladies infectieuses", précise la directrice de Lyonbiopole.
Bien que pour l’heure aucun calendrier n’ait été fixé, Florence Agostino-Etchetto espère que le biocluster sera opérationnel à partir du début d’année prochaine. Avant d’indiquer qu’il disposera d’une incarnation physique au cœur du biodistrict de Gerland, mais que pour l’heure aucun site n’a été retenu.