Lyon entre enfin dans la Coupe du monde de rugby 2023. Si la ville accueille les All Blacks depuis début septembre, le premier match au Groupama stadium, lui, n'a lieu que ce dimanche 24 septembre. Cinq rencontres en 12 jours, 150 000 spectateurs étrangers, un taux de remplissage entre 97 et 99 % du stade... voilà ce à quoi se préparent les autorités depuis plus d'un an.
Pour optimiser la sécurité de l'événement et des animations annexes, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes, la Ville et la Métropole de Lyon, ainsi que la Région et France 2023 mobilisent leurs forces de sécurité intérieure respectives. Le dispositif, lui, ressemble à celui éprouvé lors de l'Euro 2016 et la Coupe du monde féminine 2019.
900 policiers et 1 140 agents de sécurité privée pour la Coupe du monde de rugby à Lyon
En moyenne, chaque jour, 900 membres des forces de sécurité intérieure assureront la tranquillité des Lyonnais et des supporters. Ils seront répartis au stade ainsi que sur la place Bellecour, où doit se tenir le village rugby proposé par la Ville de Lyon.
Des sapeurs-pompiers, des équipes cynophiles, de déminage, du dispositif Sentinelle ainsi que les forces de l'ordre des transports aériens et des douanes sont aussi mobilisés.
Pour renforcer ces effectifs, France 2023 compte sur 1 140 agents de sécurité privée auGroupama stadium, dont 380 volontaires qui assureront le service aux spectateurs dans l'enceinte du stade. Ces personnels seront chargés du contrôle visuel des supporters, de la vérification des billets et des fouilles à l'entrée du stade.
Deux commissariats mobiles au Groupama stadium et place Bellecour
La préfecture en coordination avec le tribunal judiciaire de Lyon met en place un commissariat mobile au Groupama stadium et place Bellecour, afin de pouvoir accueillir d'éventuelles victimes et enregistrer les plaintes.
Les équipes seront accompagnées d'interprètes pour faciliter la communication avec les supporters étrangers. Enfin, des renforts policiers italiens et suisses ainsi que des policiers nationaux parlant plusieurs langues seront déployés dans ces deux commissariats.
Si les forces de police se préparent pour répondre aux infractions (vols, agressions, faits sur la voie publique, etc.), le dispositif prévoit aussi qu'elles puissent rechercher ce qui "est spécifique à cet événement", indique le procureur de la République, Nicolas Jacquet.
"Dans ces événements, on pense à la vente à la sauvette, à la location de logements fictifs ou insalubres, aux escroqueries de faux taxis ou encore au commerce de faux billets", précise-t-il.
Afin d'éviter les débordements sur la voie publique, Fabienne Buccio, préfète du Rhône, a pris trois arrêtés. Sont interdits : la vente, la détention ou le transport de carburant, d’acide ou produits inflammables, chimiques ou explosifs, les objets pyrotechniques, tout ce qui peut constituer une arme par destination ou encore la vente de l’alcool à emporter et la consommation en réunion sur la voie publique.
Des périmètres de protection autour du stade et du village rugby seront aussi créés pour interdire le port et le transport d’artifice, pétard, armes réelles ou factices ainsi que la dissimulation de visage. Enfin, les agents de sécurité de la SNCF seront autorisés à réaliser des palpations de sécurité dans les gares du département.
Coupe du monde de rugby 2023 : les chiffres de la sécurité à Lyon (en moyenne par jour) :
- Jusqu'à 750 policiers nationaux,
- Jusqu'à 300 policiers nationaux des compagnies républicaines de sécurité et militaires des escadrons de gendarmerie mobile,
- Près de 100 gendarmes du groupement départemental du Rhône,
- 280 sapeurs-pompiers du service départemental et métropolitain d’incendie et de secours et des services départementaux voisins,
- 2 300 caméras dans 129 gares ferroviaires exploitables,
- 40 caméras financées par l’État, dans cinq communes, pour un montant de 260 000 euros sur les lieux stratégiques de la compétition.