AccueilActualitéParcs-relais de la Métropole : limiter l'accès à qui "en a vraiment besoin"

Parcs-relais de la Métropole : limiter l'accès à qui "en a vraiment besoin"

Il existe 45 parcs-relais sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole dont la moitié est saturée. La Métropole s'apprête à en réglementer les accès.
Les parcs relais actuellement sans encadrement particulier vont faire l'objet d'un plan stratégique.
© DR - Les parcs relais actuellement sans encadrement particulier vont faire l'objet d'un plan stratégique.

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La Métropole a lancé un diagnostic et des projections à 2030 sur les parcs-relais et adopté un plan stratégique.

"Ce qui ne nous empêche pas de continuer deux projets de création initiés dans le mandat précédent : un parc relais au terminus du métro B (hôpitaux Sud) et un autre à Saint-Germain-au-Mont-d'Or", précise Jean-Charles Kohlhaas, vice-président chargé des déplacements lors des débats du dernier conseil de la Métropole de Lyon.

Coût d'une place de parc-relais : de 5 500 à 3 5000 euros

"Il est faux de dire que les écologistes ne veulent pas de parcs-relais", soutient Jean-Charles Kohlhaas. "Sous le mandat précédent, 700 places de parc-relais ont été supprimées", affirme-t-il.

"Il est faux de dire qu'ils sont tous saturés, certains sont totalement vides. Il faut éviter de construire des parcs relais inutiles. Cela coûte cher en foncier qui est rare et doit être réservé à des activités économiques ou du logement. On est aujourd'hui autour d'un coût de 5 000/5 500 euros la place en parc-relais (P+R) à plat et jusqu'à 30 000/35 000 euros la place en ouvrage."

Sur 45 parcs-relais, 22 saturés

Il existe actuellement 45 parcs relais sur le territoire de la métropole dont 18 totalisent 7 600 places liées au réseau TCL, et 27 liés au réseau TER comptent 3 800 places. Vingt-deux parcs sont saturés, principalement sur les grands axes de métros et de tramways les plus fréquentés, avec les meilleures fréquences, le métro A, le tram T3 etc, "En revanche, souligne le président de la Métropole Bruno Bernard, sur le tram T4 ou T2, la fréquentation des parcs relais est nettement plus faible" .

Les parcs relais sont ouverts à tous, sans contrôle particulier, dans les P+R lié au TER, on estime à 20 % les usagers qui stationnent et ne prennent pas le TER.

On dénombre donc 11 400 places et on estime à 1 800 les voitures en "débordement" (2 400 en 2030), stationnées à proximité des parcs-relais, faute de place : "On atteint seulement 1 % à 5 % des usagers des transports en commun qui viennent en voiture rejoindre les stations TCL ou TER en parcs relais, souligne le vice-président Jean-Charles Kohlhaas, la majorité des usagers des transports en commun rejoint les stations à pied, à vélo, ou avec un bus…C'est ce qu'il faut favoriser, car on ne pourra pas construire des parcs relais dans toutes les villes…"

Réglementer l'accès aux parcs-relais

Vu comme cela, on serait face à un paradoxe que le conseiller d'opposition David Kimelfeld, ancien président de la Métropole, n'a pas manqué de relever avec humour :"En fait, vous voulez que les gens viennent à pied aux parcs-relais !", a-t-il lancé.

Le plan de la Métropole va consister à agrandir certains parcs relais, à en créer d'autres le long de nouvelles lignes structurantes comme le bus à haut niveau de service (BHNS) Lyon-Trévoux, le tramway express de l'ouest lyonnais (TEOL) et à règlementer l'utilisation des parcs.

"Il va falloir veiller à ce que les usagers des P+R, soient ceux qui en ont vraiment besoin, insiste le VP aux déplacements et à l'intermodalité. On trouve des personnes qui font 500 mètres, 1 000 mètres, et qui prennent une place de voiture à des personnes qui viennent de beaucoup plus loin."

La Métropole veut donc réglementer une quinzaine de parcs relais les plus chargés (4P+R du TER et 11 P+R Sytral)."Des études ont été faites qui montrent, par exemple qu'à Oullins, ce sont 71 % des usagers qui viennent d'une proximité immédiate, assure J.-C.Kohlhaas, ces personnes auraient une autre solution facile pour venir au parc-relais à pied, en bus, à vélo."

Justificatif de domicile

Ainsi, la Métropole va expérimenter dans quelques mois avec la station de Saint-Genis-Laval qui va ouvrir (métro B), "Avec différents niveaux d'accès : pour les usagers en covoiturage, mais aussi un usage plus encadré, sur inscription avec justificatif de domicile, pour prouver que l'usager ne peut pas faire autrement que de venir en voiture."

Selon les statistiques citées par la Métropole, les personnes qui effectuent plus du tiers de leur trajet en voiture ne s'arrêtent pas dans un parc relais, elles terminent leur trajet en voiture : "Il y a un enjeu à développer des parcs relais en amont de la Métropole, pour qu'ils puissent réellement servir aux citoyens, insiste l'élu de la Métropole."

A partir du 1er janvier 2024, la Métropole confiera la gestion de 10 P+R à la Société publique lyonnaise des mobilités (SPLM), qui sera en charge d’aménager et d’exploiter le système de contrôle d’accès.

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