"Le projet en l'état risque au mieux de générer des congestions supplémentaires dans une ville et une agglomération déjà tristement célèbres pour leurs bouchons, créant ainsi une situation bien loin de l’apaisement tant désiré. Au pire, le projet Rive-Droite en l'état pourrait transformer la Presqu’île en île alors qu’elle constitue le cœur battant de notre Métropole", estiment Yann Cucherat et Louis Pelaez.
Si les élus du groupe Pour Lyon et Inventer la Métropole de demain disent partager les ambitions de la requalification de la rive droite du Rhône, ils dénoncent l'envers de la carte postale d'un projet impensé sur la question des mobilités.
"Où sont les études d'impact sur les flux de mobilités ? Où sont les analyses en matière de retombées économiques pour les commerçants ?", interrogent-ils avant d'indiquer que leurs demandes répétées en ce sens, qui sont aussi devenues celles d'un certain nombre d'acteurs économiques et de riverains, restent sans réponse.
Rive droite du Rhône : développer des alternatives sérieuses à la voiture
Les deux élus proches de Gérard Collomb soulignent que "réduire le nombre de voies, boucher des trémies et supprimer des places de parking sont de bien piètres substituts à une véritable politique globale d'écartement progressif du trafic en dehors de la ville et de développement d'alternatives sérieuses à la voiture".
Pour éviter le scénario du pire, Yann Cucherat et Louis Pelaez appellent la majorité à amender son projet et à ouvrir le débat pour favoriser l'évaporation du trafic sur la rive droite, conserver la liberté de déplacements des concitoyens et participer à la décarbonation des mobilités.
Ils énoncent ainsi plusieurs propositions, qui sont des conditions essentielles au projet de réaménagement : la transformation de la M6/M7 en boulevard urbain, le renforcement des parkings-relais en périphérie afin de rabattre massivement sur les transports en commun, et la montée en puissance des lignes à très forte capacité d’embarquement.