"Nous portons trois ambitions à travers le Schéma des usages des rives fluviales (Surf) : recréer du lien entre les habitants et l'eau, préserver la biodiversité et renaturer les berges, et développer les transports de marchandises et de passagers", expose Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.
Pour le maire de Lyon, Grégory Doucet, "le Surf permet de travailler sur la diversité d'usages que les cours d'eau ont à offrir et ouvre de nombreuses perspectives".
Cette démarche, initiée par Voies navigables de France (VNF) et la Métropole, répond à une forte attente de l'ensemble des publics. "Il y a une vraie appétence pour les sujets fluviaux avec un mouvement de redécouverte et de réappropriation", constate Thierry Guimbaud, directeur général de VNF.
La baignade dans le Rhône et dans la Saône va être étudiée
Le périmètre du Surf couvre le domaine public fluvial géré par VNF, de la Confluence jusqu'à Quincieux côté Saône, et jusqu'à la passerelle de la paix côté Rhône, ainsi que le secteur compris entre la Confluence et le barrage de Pierre-Bénite.
Ce schéma se décline en 29 actions opérationnelles autour de huit thématiques comme la logistique urbaine et fluviale, le sport et les loisirs, la transition environnementale, la renaturation… Parmi les actions phares, l'ouverture à la baignade dans le Rhône et la Saône fait rêver, à l'heure où les pics de chaleur se multiplient. Mais la mise en œuvre exigera du temps.
"Nous lancerons une étude d'ici la fin de l'année pour identifier les sites pouvant accueillir un bassin pour la baignade urbaine", fait savoir Bruno Bernard.
La qualité de l'eau, la sécurité, l'accessibilité, l'intensité du trafic fluvial à proximité sont les principaux critères à prendre en compte. La renaturation des bas-ports de la rive droite de la Saône et des quais fait aussi partie des priorités avec un premier site expérimental mis en place d'ici 2025.
Une centaine de personnes pour définir les usages des rives du Rhône et de la Saône
L'élaboration du Surf a mobilisé une centaine d'élus, d'institutionnels, d'acteurs associatifs et économiques qui se sont réunis entre mai et septembre 2022 lors de huit ateliers. Aujourd'hui, le travail se poursuit pour préciser les aspects financiers.
Certains projets sont toutefois déjà lancés et financés à l'instar du système de navettes de transport en commun fluvial. "Sytral Mobilités mène une consultation pour un contrat de délégation de service public de sept ans. Nous espérons ouvrir la première liaison sur la Saône en 2025 ou 2026", rappelle Bruno Bernard. Pour cette ligne, Sytral Mobilités a annoncé un budget de 14 millions d'euros pour l'achat des bateaux et l'aménagement des arrêts.